Etat des lieux du week end

Trop chargé.

Trop  de faux sembants, de paraitre, de négation.

et j'ai de la peine pour moi. Je me suis retournée, j'ai vu l'enfant délaissée que j'ai été, l'adolescente moquée, la jeune femme  trompée, la mère attristée pour toujours, la femme irrespectée.

M'est venu un mot : Pourquoi ?

Pourquoi ai je accepté tout ce parcours ?

Je n'ai pas appris à exister. Je n'ai pas souvenir d'un adulte dans mon entourage familial qui se soit intéressée à moi, qui m'ait posé des questions sur la journée ecoulée, sur ce que j'aimais, sur qui j'étais , tout simplement. Emmanuelle, l'inexistante. Emma, celle qu on façonne, qui est celle qu'on a envie qu'elle soit, en silence.

Finalement, j ai beaucoup subi car je ne savais pas faire autrement. 

Et puis, j'ai arrêté de subir quand ma fille est tombée malade. J'ai réinventé nos vies avec l'immense peur que tout se passe mal, le traitement, les "à cotés" de la maladie, les imprévus.... Je me suis affirmée, j'ai montré les crocs, j'ai serré dans mes bras et j'ai appris le pouvoir de l'instant présent. On m'a regardé, on m'a dit des choses incroyables, que je ne savais pas accueillir. On me félicitait pour mon engagement, on me trouvait forte, courageuse, et on me le disait. Cela ne me flattait absolument pas. Je trouvais que je n'avais pas le choix.

Aujourd hui, ce sentiment d'être une autre m'est compliqué  et je ne comprends plus rien à la vie "classique".

Je ne comprends pas le paraitre, l'hystérie face à un bel homme, la manipulation pour faire croire qu on est comme ci ou comme ça, le mensonge parce qu on est trop fier pour dire qu'on a été con, les remarques déplacées, les petits "pics" en societé juste parce qu on est super mal à l'aise et que la facilité c est de balancer des vannes à celle qu on connait le mieux.

Et je ne supporte plus les commentaires sur ma vie, particulièrement celui-ci : tu te mets trop de barrieres.

Incomprise. Alors il me faut un peu de calme ces  prochains jours pour me détacher de tout ceci.